Séminaire de printemps

Réflexion épistémologique sur la notion de modèle

 

Argument

L'évolution des sciences contemporaines, la reconnaissance de la complexité des objets étudiés comme systèmes organisés, en particulier dans le domaine du vivant, conduit les chercheurs contemporains à travailler sur des modèles en s'appuyant sur l'interdisciplinarité. Les modèles constituent des instruments de travail et d'analyse édifiés au service de la théorie qui les utilise tout en les transcendant dans une édification perpétuellement évolutive.

En psychiatrie par exemple, on tend à s'appuyer actuellement de façon prévalente sur le modèle bio-psycho-social. Peut-on considérer pour autant qu'il s'agisse d'une théorie exclusive de l'appareil psychique, de son fonctionnement et/ou de ses dysfonctionnements - quel que soit son étayage sur des sciences plus ou moins dures ? En regard, on pourrait définir un modèle relationnel à travers la mise en jeu de la parole, du désir et du transfert - qui ne bénéficie pas toutefois des mêmes «alibis scientifiques».

Or la référence à tel ou tel modèle peut être lourde de conséquences sur le plan des pratiques soignantes et de leur substrat économique - et ne peut, dans tous les cas, dispenser d'une authentique recherche théorique, toujours à réouvrir.