Lettre ouverte aux adhérents de l’AFPEP-SNPP

Philippe Ledoux
Retour au sommaire - BIPP n° 62 - Mai 2012

Mes bien chers confrères,

Ce n'est pas à la fi n de la psychiatrie, que nous assistons, mais à celle de la psychanalyse.

Cela n'est pas la première fois, mais plutôt le cas général où des théories se sont vues naître, vivre et mourir...

Personne ne se revendique plus de la physiognomonie, qui a sévi au 19ème siècle dans le milieu psychiatrique. Dès que le Baby-boom se sera papysé en retraite, qu'en sera-t-il de la psychanalyse, et pourrait-il en être autrement ?

La psychanalyse n'était qu'une réactualisation de la légende mésopotamienne de la Gnose, que Freud avait reexhumée au contact ésotérique de la Kabbale, à l'intérieur du BNE BRITT, dont il faisait partie à Vienne. Ses découvertes étaient des secrets partagés bien plus vieux qu'Hérode.

Lacan confi rme l'origine gnosique avec son célèbre hasard qui n'existe pas, confi rmant par là même la prédestination et son origine.

Certes, le déterminisme de la prime enfance, ou d'ailleurs, des étoiles ou de l'inch allah, favorise le calme des individus, mais au prix de leur indifférence indolente qui prive l'homme de son avenir recherché, un peu comme le Cannabis.

La théorie psychanalytique ne répond plus, dans une civilisation de moins en moins préemptée par la religion, dont elle avait pris le relais dans le coeur des baby-boomers bientôt invalidés par la retraite.

La retraite des psychanalystes, tuera-t-elle la psychiatrie ?? Que nenni.

Ce ne sont pas les psychiatres qui font la psychiatrie, mais les patients dont les besoins ont changé. Ils sont devenus impatients. Ils ne se contentent plus de souffrir en silence ordonné par la théorie et le rituel : Ils veulent des solutions.

Il a été démontré qu'au delà de la théorie implicite, c'est la capacité d'empathie qui caractérise le thérapeute effi cace et c' est ce sens qu'il faut donner au dernier opus de Michel ONFRAY au delà de la critique obligée à Freud.

Foutaises que pessimisme rageur !

Les Temps changent, l'avait déjà dit Dylan. Mais scandés par les générations qui changent de vérité à chaque tour de la roue svastique... Mais...

La même goutte d'eau ne repasse jamais sous le même pont... et cela... Par Hasard.

Je sais fort bien que vous ne publierez pas ce texte ! Il était pourtant destiné à vous permettre le deuil de ce pourquoi nous avons vécu.

Bien cordialement.


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