Tous aux Etats Généraux !

Olivier Schmitt
Retour au sommaire - BIPP n° 35 - Mars 2003

ll y a un an à peine, les États Généraux de la Psychiatrie étaient lancés par Hervé Bokobza et Jean-Jacques Laboutière au nom de la FFP sur une idée de Christian Vasseur.

La crise est telle que la nécessité d’un consensus dur, sur ce qui fait l’essence du travail en psychiatrie en France, s’est très vite imposée à tous les syndicats de psychiatres. Rapidement, les professions associées se sont jointes au projet (Internes, Psychologues, Infirmiers, Travailleurs sociaux etc.).

En navigant sur le site dédié (www.eg.psychiatrie.com), on peut juger de l’importance des contributions, des débats, des doléances :

    C’en est assez des sempiternels rapports d’experts — qui ne représentent bien souvent qu’eux mêmes ou le Ministre qui les a choisis. Ils ne doivent plus régenter la psychiatrie en France à travers leur vision partielle et bien souvent partiale !

    Nous devons faire entendre un autre discours.

    Nous devons faire savoir ce qu’est la psychiatrie au-delà des visions à la fois simplistes et confuses des approches réductrices dont nous abreuvent, en ce moment même, tous les médias, discours emprunts de démagogie si complaisante vis-à-vis d’un consumérisme au service des lobbies financiers.

Lorsque ce Bulletin sera sous presse, vous aurez sans doute déjà tous reçu le programme définitif de cette manifestation sans précédent*. C’est l’occasion pour la Psychiatrie Privée de faire entendre sa spécificité et rappeler que, forte de ses 6 400 spécialistes avec une file active de 2 000 000 de patients par an, elle n’est pas inexistante comme d’aucuns veulent le faire croire. Les événements de ces dernières semaines nous ont une fois de plus montré que la psychiatrie privée, et ses patients avant tout, sont soit ignorés, soit méprisés.

Il est impératif que les psychiatres privés viennent en très grand nombre, même si leur disponibilité est moindre que pour les salariés, afin que nous soyons représentatifs lors du vote des motions. Le contenu de ces dernières fera date et, que le Ministre y soit présent ou non, les conclusions de ces journées seront incontournables par le pouvoir et nos tutelles.

Autour de ces États Généraux, Montpellier va s’animer de conférences, de débats, de " cafés psy ", d’échanges littéraires et artistiques sur le thème de la psychiatrie. Durant ces trois jours, elle sera la ville de la Psychiatrie. Tous aux États Généraux ! Leur réussite sera ce que nous en ferons.

Olivier Schmitt


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