Harcèlement
Si la Sécurité sociale se met à harceler nos patients déprimés :
- En les obligeant à rester chez eux sous menace de contrôle lorsqu’ils sont en arrêt maladie, ne tolérant plus la mention « sorties libres » particulièrement importantes en cas de pathologie psychiatrique ;
- En se trompant de « circuit » et en les remboursant soudain hors parcours de soins alors qu’ils sont inscrits auprès d’un médecin traitant. Ceci les oblige alors à des démarches incroyables pour justifier des 4 euros de MCS ;
- En perdant (pour le même patient cela est encore mieux) un formulaire d’arrêt maladie et stoppant alors tout règlement d’indemnités journalières « jusqu’à ce qu’ils le retrouvent !… » et en refusant le duplicata que le patient serait en mesure de leur apporter sur place.
Ne serait-ce pas pour gagner quelques sous, le temps d’une EVALUATON qui va accorder un classement des caisses entre elles par mérite en terme d’économies ?
Serait-il possible que cela se fasse sur le dos des patients ?
Tous les doutes sont permis. Nous avons tous dans notre vécu ces jeux d’écritures que pratiquent les banques pour calculer des agios que nous leur devons alors sans délai. Les chiffres sont manipulables.
Et puis, est-ce une des premières manifestations de ces médecins conseils en quête de prime qui m’a valu un appel téléphonique m’annonçant la décision de remise au travail d’une patiente déprimée, encore sujette à de fortes angoisses et manifestement prise avec condescendance pour une simulatrice immature allant se réfugier chez son psychiatre :
- « j’étais sûre qu’elle allait venir vous voir ! »
- « Non, Madame, il s’agissait de son rendez-vous régulier »
- « ah… ».
Cette patiente est justement une femme employée d’une banque et ayant souffert (entre autres bien sûr) de l’obligation de devenir « commerciale » et donc de pousser les clients à acheter des produits financiers dont ils n’avaient nul besoin…
Harcelés au travail, harcelés par la Sécurité sociale.
Et ce par la même logique de la rentabilité…
Ma semaine a été instructive, à moins que je ne devienne paranoïaque…
Hélène BAUDOIN
Nice