Dérapages éthiques
Historiquement, il est largement avéré que les dérapages éthiques en psychiatrie préfigurent ceux de la médecine.
Médecine à deux vitesses ? Et, pour les pauvres, traitement symptomatique, soins palliatifs ? Et normes cons, sensuelles ?
Ce n’est pas pour demain ? En psychiatrie, c’est pour aujourd’hui.
Comme officier de santé, il peut être pertinent d’abattre une partie du cheptel, de fusiller les pestiférés pour éviter la contagion.
Ce n’est pas mon métier.
(N.B. : ce point n’est pas discutable)
Consentir à gérer scientifiquement2 le comportement de mon prochain en est même l’exacte négation.
Alors, J’ACCUSE.
J’accuse les masses économiques représentant la bio-logique3 et la technologique4 de gestion d’affaires5 en psychiatrie.
1 Point critique : cf. “point de catastrophe” dans la morphogenèse (R.Thom).
(A comparer avec “information” par code boire = action de rendre informe.
2 Scientifique : réduction par une suite finie d’algorithmes de tous les degrés de liberté du comportement d’un phénomène.
3 Bio-logique : selon Schrodinger, exportation de l’entropie hors d’une “cellule” (c’est également “la logique de l’Entreprise” post moderne.)
4 Techno-logique : efficace = bien, juste moins efficace = mauvais, faux.
5 En droit : ”Acte d’une personne qui a voulu agir pour le compte d’un tiers, dans son intérêt, sans avoir reçu mandat de celui-ci”.
(En médecine, l’innocence, la bonne foi - bref, l’incompétence - ne sont aucunement des circonstances atténuantes).
François Oury
Toulon