Au sujet des dépressions chez l'enfant

Martine Fleury
Retour au sommaire - BIPP n° 44 - Avril 2006

Dans le bulletin de l’AFFSSAPS de février 2006 : « Ainsi en France, les médicaments anti-dépresseurs sont déconseillés dans le traitement de la dépression chez l’enfant et l’adolescent”, selon l’avis d’un “groupe multidisciplinaire d’Experts”.

Je crains que des passages à l’acte donnent tort à l’AFSSAPS, mais il sera trop tard.

Les antidépresseurs ne sont pas la panacée, les neuroleptiques et autres Ritaline non plus. Il serait temps de revenir à du bon sens et penser à repérer les causes des troubles comportementaux, à commencer par la biologie (toute simple).

Les enfants d’aujourd’hui sont polyintoxiqués ou carencés, en fer en particulier.

Je n’apprendrai à personne le “buvard” qu’est le psychisme d’un enfant, par rapport aux fonctionnements familiaux et transgénérationnels, ou plus largement environnementaux, sans parler des violences dont il peut être victime directement.

Le “tout chimique” ne sauvera pas la planète ni l’espèce humaine, mais dans certains cas, dans l’urgence et sous haute surveillance, l’outil chimique peut aussi sauver des vies.

Chaque cas est un cas particulier et il appartient au médecin et à lui seul de décider, en fonction de sa formation et des connaissances du moment, quelles sont les attitudes thérapeutiques les plus appropriées pour soulager la souffrance d’un individu, enfant ou adulte, à un moment de son existence.

Le risque des recommandations de l’AFSSAPS est de ne pas apporter de preuves scientifiques suffisantes, et en même temps de créer un doute dans l’esprit du médecin, qui n’en est pourtant déjà pas avare !

Il serait temps que ces “recommandations“ fassent l’objet de travaux beaucoup plus importants et qui justifieraient des actions de FMC pertinentes.

En conclusion, je propose qu’on évalue l’AFSSAPS !

Martine FLEURY
Rouen

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