N° 10 - Novembre 2010
Chers Collègues,
Nombre d'entre vous, invités par la CNAM à participer bénévolement à une enquête dont nous n'avons pas été prévenus, dont nous ne connaissons ni les tenants ni les aboutissants, nous ont alertés.
Nous avons pensé que la participation à cette enquête n'apporterait rien à la revalorisation ni à la reconnaissance de notre discipline.
Aussi nous vous proposons d'adresser à la place de l'enquête la lettre suivante que nous envoyons de notre côté au directeur de l'UNCAM Monsieur Frédéric van Roekeghem.
Il nous donne l'occasion de rappeler plus spécifiquement nos attentes en nous décalant de la demande qui est faite.
Merci de votre participation à cette action syndicale
Yves Froger
Président du SNPP
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Monsieur le Directeur,
Nombreux sont les psychiatres libéraux qui nous appellent au sujet du questionnaire d'activité qu'ils viennent de recevoir et qui suscite incompréhension et hostilité.
Incompréhension parce que répondre à ce questionnaire exclusivement administratif ne vous apportera aucune réponse que vous ne connaissiez déjà, et ne vient que souligner les refus répétés que vous avez opposés à nos demandes de vous rencontrer pour vous exposer les arguments spécifiques à la psychiatrie libérale, qu'il s'agisse de l'accès spécifique au psychiatre, de la nécessaire revalorisation du CPsy (non réévalué depuis 1995 lors du passage 215 à 225 F), des difficultés inhérentes à notre clinique.
Hostilité, car au regard de notre pratique qui pour l'essentiel est de permettre à nos patients de retrouver leurs mots , vous nous proposez un questionnaire où tout, absolument tout se résume à cocher des cases !
Et comble de l'ironie vous nous invitez à chiffrer la pénibilité de notre acte !
Sachez que ce n'est certainement pas de recevoir nos patients qui nous est pénible, mais bien plutôt cette façon de refuser de nous rencontrer, de nous entendre, et de nous envoyer ce genre de questionnaire purement technocratique qui ne peut en aucun cas refléter quoi que ce soit de notre pratique.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur, en toute notre considération.
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