Nice - Journées Nationales 2009
Virtuel
Pourquoi s'intéresser au virtuel et comment nous, psychiatres, y sommes confrontés dans notre exercice ?
Notre nosographie, nos références théoriques, nous conduisent à propos de la clinique à de constantes réflexions et élaborations sur les rapports du sujet avec la réalité, l'imaginaire et le symbolique. La souffrance psychique s'inscrit dans cette pluralité, tout comme notre fonctionnement ordinaire, quotidien. En témoigne en tout premier lieu ce rythme biologique fondamental « veille-sommeil » qui organise notre temporalité et dans lequel alternent vigilance et rêve.
Virtuel, un mot devenu si commun qu'il en faut circonscrire le champ conceptuel avant toute approche s'intéressant à son impact, à ses effets sur la personne, trop souvent diabolisés avant même d'être cernés et compris.
Le champ du virtuel est polymorphe. Tout semble y être possible, dans un univers en puissance : « un simple clic et le monde t'appartient ! »
Illusion, oui, mais qui a si bien pris place dans notre espace-temps que l'on ne peut que se questionner sur une « inquiétante confusion ». Et ce dans un contexte de globalisation jugée par certains déshumanisante, mais qu'est-ce que l'homme, s'il n'est en devenir ?
Que deviennent l'imaginaire, la réalité psychique ?
Assiste-t-on à un renversement des savoirs susceptible d'entraver la transmission générationnelle ?
Faut-il s'intéresser de près à l'impact neuro-psychique, notamment chez l'enfant ?
Voit-on se développer certaines incidences d'une clinique toujours en évolution : addictions, états-limites, violence impulsive, déréalisation et confusion, perversion ?
Le Virtuel est-il sous-tendu par une idéologie ?
Pour approcher toutes ces questions, nous nous proposons dans ces Journées de donner la parole à des intervenants venant d'univers différents : sociologues, économistes, neurologues, concepteurs et bien sûr psychiatres et psychanalystes, avec un intérêt tout particulier pour la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.